Manque de couverture sanitaire aux Ouadhias
L’unité de soins d’Ath Abdelmoumène fermée
Depuis des mois, l’unité de soins est restée fermée, car le médecin ne pouvait pas travailler sans infirmier. Ce dernier est affecté ailleurs mais il n'a toujours pas été remplacé.
Indubitablement, la grappe de villages d'Ath Abdelmoumène (commune de Tizi n’Tleta, 25 km au sud de Tizi Ouzou) est des plus peuplées de la wilaya. Selon certaines sources, elle dépasse
12 000 habitants. Ce dont se plaignent ces derniers est le manque de couverture sanitaire. La seule unité de soins dont ont bénéficié les villageois au début des années 1980 est vétuste et ne répond plus à leurs besoins.
Ainsi, s'agissant du personnel, elle n'est dotée que d'un médecin et d'un infirmier. Souvent les malades la prennent d'assaut mais retournent chez eux sans être soignés. “Depuis des mois, elle est restée fermée, car le médecin ne pouvait pas travailler sans infirmier. Ce dernier est affecté ailleurs mais il n'a toujours pas été remplacé. On croit savoir qu'un autre va prendre sa place au cours de la semaine. C'est une réponse à notre demande, mais elle reste insuffisante, car il n'y pas que cela. En tout cas, les habitants de toute cette région se plaignent tous de ce manque”, nous confirme un habitant de cette localité. Et de poursuivre : “C'est vraiment désolant quand on voit des femmes venir avec leurs bébés et qu'on leur signifie qu'il n'y a pas de vaccin.” Devant ce manque de prise en charge, les patients se rendent jusqu'au chef-lieu, où la polyclinique ne répond pas non plus à la forte sollicitation. Dans la plupart des cas, ils se déplacent même jusqu'à Beni Douala ou à Souk El-Tenine. Pour se soigner, les patients doivent se diriger vers les médecins privés, moyennant des sommes importantes rien que pour les consultations, sans compter les frais de déplacement et ceux des médicaments. Et il n'est pas dit que tous les malades peuvent se permettre ce luxe. De ce fait, les citoyens lancent un appel pressant en direction des services concernés, c'est-à-dire la DSP ou encore l'EPSP d'Ath Ouacifs, auquel est rattachée cette unité de soins, dans le but de réaliser une polyclinique dans cette vaste contrée où il y aura tous les services. “Vous savez, vu le nombre d'habitants de notre village, on mérite d'être érigé en commune”, estime notre premier interlocuteur. En attendant, l'affectation d'un personnel urge pour atténuer la souffrance des malades. Notons, dans cet ordre d'idées, que la daïra des Ouadhias a bénéficié d'un projet de réalisation d'un hôpital de soixante lits. Cependant, celui-ci n'est qu'au stade de ses premiers balbutiements : avis d'appel d'offres, choix d'entreprise... Une telle structure sanitaire réduira à coup sûr le nombre d'évacuations vers d'autres hôpitaux tels le CHU Nedir-Mohamed ou encore l'hôpital de Boghni et dans d'autres cas vers Draâ El-Mizan. Nos différents interlocuteurs trouvent que leur village est en marge du développement, quand ils voient que même la poste du village a été fermée pour avoir été cambriolée. “Elle n'a pas de receveur, seul le facteur qui rapporte le courrier et le distribue. Cette poste n'offre depuis des mois aucune autre prestation aux citoyens d'Ath Abdelmoumène”, conclut un dernier intervenant.
source: Liberté du 19 novembre 2013.
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