Théâtre: Hommage au cinéaste Rezki Ravah dit «Abou Djamal»
Ait abdelmoumène rend hommage au cinéaste Rezki Ravah dit «Abou Djamal»
À l’initiative de l’Association Culturelle « Thalwith » et les comités de village, la population d’Ait-Abdelmoumen, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a saisi l’aubaine du premier jour de l’An Berbère (Yennayer) pour organiser, mercredi dernier, une mémorable manifestation en hommage au grand homme du théâtre algérien Arezki Rabah, connu sous le sobriquet de Abou Djamal. L’artiste qui endurait une lassante solitude depuis bien des années, avec une maladie chronique et un pied amputé, souffre d’une ingratitude imparable des pouvoirs publics et de l’autorité culturelle du pays qu’il supporte avec une incommensurable amertume. Ce mercredi, Abou Djamal a été accueilli chaleureusement, avec des youyous, par le public du village qui a enfanté ses parents. Ont assisté à la cérémonie le chef de daïra des Ouadhias et les maires des communes environnantes. Deux pièces de théâtres lui ont été dédiées par les jeunes de l’association culturelle « Thalwith » juste avant qu’une panoplie de personnes lui rende hommage en lui remettant des cadeaux symboliques comme ce burnous blanc symbolisant toute la fierté de sa chère Kabylie. Après quoi, ce dernier interviendra pour lancer un appel à toutes les autorités culturelles et le mouvement associatif qu’il interpelle pour entreprendre et pérenniser pareille initiative afin d’honorer les artistes algériens, ceux qui ont voué leur vie à l’art et à la culture, car « ceux-ci sont deux éléments essentiels dans l’évolution et le développement de la société ».
Arezki Rabah, connu beaucoup plus sous le nom de Abou Djamel, est né le 14 mars 1938 à La Casbah. Il est monté sur les planches dès l’âge de 10 ans quand il rejoint la troupe de Kelthoum, auprès de Rouiched, Nouria, Fadhila Dziria, Latifa…
En 1950, il obtient des rôles avec Mohamed Touri, et joue dans les sketchs de Rouiched « Quelle Toupie ». En 1952, Arezki Rabah rejoint la troupe Fernandez, et à partir de 1953 il intègre la troupe communale alors dirigée par Bachtarzi.
Il fait ensuite de la radio et de la télévision dès 1956, avant de rejoindre le Front de Libération national pour se faire arrêter à maintes reprises et torturer par larmée coloniale.
Au lendemain de l’indépendance, Arezki Rabah rejoint la troupe de Boubagra, Omar Ouhada, Mustapha El-Anka, avant de regagner en 1964 la troupe du Théâtre national algérien, où il joue dans de nombreuses pièces, notamment celles de Rouiched dans Hassen Terro, El Ghoula (l’Ogresse), El-Machhah (L’Avare) et les Concierges.
En 1970, Arezki Rabah participe à l’émission télévisée pour enfant « Hadikati Essahira », produite par Zoheïr Abdelatif.
Il a en outre tourné dans de nombreux films étrangers notamment avec l’acteur français Jean Gabin (Pépé le Moko), et le réalisateur Vittorio Gassman (Broncaleone en croisades).
M. ZOUAOUI
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