culture:
KABYLIE
GRANDE – PETITE – HAUTE – BASSE : Qu’est- ce a dire ? Que représentent ces qualificatifs en dehors de leurs sens singuliers ? Leurs définitions sont-elles à prendre au sens littéral, uniquement? Ces qualificatifs ne sont-ils pas entachés de distinctions péjoratives ? Ces termes contraires attribués à une même région, ne prennent-ils pas un sens douteux, à même de traduire une intention pernicieuse ? Qui sait ? Connaître les intentions des dominants nous apprendraient bien des choses sur nous, dominés. L’on ne sait exactement, mais ... l’assonance de ses mots, quoique harmonieuse, tinte mal à ouïe : « AJEWAQ DEGS AXECLAW ». De source vraisemblable (ouï-dire collectif), il nous est aisé de croire, après coup, que : Dans ses desseins de subordination répondant au principe impérialiste : «diviser pour régner», la KABYLIE fût distinguée, par le colon Français en deux groupes, sous des vocables discriminatoires : Grande et petite. Ces vocables avaient à charge de nourrir des complexes dans l’esprit ou l’inconscient de l’indigène (déjà compromis par une civilisation religieuse enfermée dans des dogmes endogènes), dans un bût séparatiste nourrit par un antagonisme accrue de la population, dressant les uns contre les autres pour ce même motif que s’assigne tout envahisseur : L’asservissement.
Que cette région soit dénommée « haute et basse » pour des raisons géographique se comprend, car les monts du DJURDJURA et la vallée de la SOUMMAM répondent parfaitement à ces appellations respectives. Ceci ne souffre d’aucune péjoration. Contrairement à l’usage du terme « grande », pour désigner une zone, qui sous-entend une prétention impardonnable. Le complexe de supériorité ou d’infériorité est usité afin de nuire et détruire, par la même occasion, l’unité ancestrale (fragile car d’essence tribale et durant plusieurs ères sous influences de régimes dynastiques ignorant les vertus de la république jusqu’au siècle dernier, et encore…).
L’identité du KABYLE ne peut se mesurer avec des qualificatifs ambigus et qui, de surcroit, prêtent à des interprétations diffamantes ou prétentieuses. Nul ne peut se targuer de « grandeur », si ce n’est (à la limite)celui qui s’épanouit dans un cadre de vie attaché à la langue et fidèle aux mœurs, us et coutumes du « mode d’existence » Kabyle (relatif aux particularismes de chaque tribus, niveau de vie et en fonction du lieu de résidence, y compris outre-mer).
Le Kabyle, réputé pour son inflexibilité (pour ne pas dire droiture, ou raideur) crois, dure comme fer, bon d’honorer l’adage « A NEREZ W ALLA NEKNU », n’est pas à l’abri d’une élasticité, par laquelle se transgresse les principes fondamentaux du montagnard et paysans aguerris, en échange d’un confort matériel, au point de, déjà, déplorer l’interprétation néfaste d’une devise colonialiste valorisante (recommandation militaire) « Attention aux Arabes et, surtout les Kabyles », faisant de ces derniers des êtres plus pervers que les premiers cités, au lieu de plus braves au combat.
Il serait temps d’abolir des esprits ses sentiments de valeur qu’occasionnent le « on-dit » et non la connaissance, la conscience, l’acte.
« LFARH.-IK A YAQBAYLI / MKUL M AD AK-INNIN / TIRUGZA D KECV I D BAB-IS ». (L. AIT M.).Oui ! Grande fût La Kabylie par son unité, et, à présent, petite de par sa diversion. Haute grâce à ses particularismes ethniques, valeurs morales, richesses du terroir et apports à l’universel, et faible du fait de la désertion de son potentiel humain (et certainement basse le jour où elle pliera l’échine sous la patte de velours de la «normalisation». Projet prioritaire pour nos dirigeants BAÂTISTES). Normal - banale - quelconque. Que de craintes en perspective.
Hormis souvenirs occasionnels et hommages stéréotypés, polycopiés, se passe t-il, de nos jours, quelque chose de Kabyle en Kabylie ? Il s’y passe ce qui se passe partout ailleurs, uniformément. La Kabylie ahane sous le poids de la médiocrité, étouffe dans l’atmosphère du conformisme, tout azimut car, tantôt sous l’influence de l’occident ou la pression de l’orient, tantôt par regain de nationalisme ou nostalgie d’antiquaire, mais, d’elle... rien. Rien n’émane de nous sans l’emprunte arabo-islamique inculquée et exercée à coup de « raison de la force ».
Il ne serait pas superflu, pour nos tenants du pouvoir, de méditer la fameuse réponse donné par Garcia de Lorca aux franquistes venus le soudoyer : « Vous vaincrez par la raison de la force mais ne convaincrez pas par la force de la raison ».
Quant à nous, « les BREBROS » (apophtegme péjoratif de MOHYA), vivement ce soir, que l’on redevienne : « ARGAZ » (GGER IJUFFAR... XARSSUM).
MOH. ZEGHOUD
-
Histoire
Écritures / thÉÂtre
actualitÉ
VidÉos
Chanteurs , musiciens
SPORTS
coutume et tradion
divertissement
Liens & autres