Hommage i Mouh ou Yedriss
ADIEU L’AMI,
En ce second jour de l’Aïd, le village est en deuil, attristé par la perte d’un brave. Brave, quoique, MOUH n’ai, à aucun moment de son existence, fait preuve de témérité, au sens humanoïde du terme. Mais brave, en véritable existant, en âme sensible qui a su affronter la vie avec une patience exemplaire et pu appliquer une philosophie saine : de celle qui incite à l’estime de soi et de l’autre, une philosophie qui prêche la tolérance et le pardon pur et simple, sans calcul ni attente.
L’enterrement de MOUH U YEDRISS eu lieu en présence d’une immense foule, malgré les avatars de la chair qui obligèrent à le mettre en terre avant l’heure. Les femmes affluèrent de toutes parts dès la matinée, comme de coutume ; les hommes s’assemblèrent à sa résidence et aux alentours, le long de la voie y menant ou, s’agglutinèrent au cimetière, défilant tour à tour sur sa dernière demeure qui fût creusée avec pelle et pioche, rictus et yeux humides, souvenirs et anecdotes à bout de lèvres.
« ANNAR TGEMMUNT » (l’un des lieux-dits où reposent les défunts enfants du village), était, à l’occasion, embellit d’une cohorte d’êtres de tous âges. J’eu, grâce à l’aura de ta popularité, l’impression de t’apercevoir au milieu de chaque regroupement qui se formait selon les diverses affinités. Tu étais au centre des jeunes et des vieux, aux cotés des citadins et des campagnards, aux abords des nantis et des démunis, à l’aise auprès des humbles, des sages et des délinquants. Quoiqu’ensevelis tu étais encore là, et resteras toujours en l’esprit collectif et aux cœurs de ceux qui eurent le privilège d’avoir fait quelques pas à tes cotés, en cette abrupte et rude contrée, à l’austérité de laquelle tu trinquas en tout bien tout honneur.
Ce qui attriste ce n’est pas tant la mort, car inéluctable, mais, de savoir que ta présence ne nous réchauffera plus ; de craindre que ton rôle (sur le plan sociétal) ne soit un potentiel perdu pour notre communauté qui ne peut qu’en souffrir. Parti. Beaucoup pense que ce n’était pas le moment (allusion faîte à une récente réconciliation dont tu as si peu profité ou à ton âge relativement jeune), à cela l’on peut répliquer, sans se tromper, que : « La vie ne se mesure pas à sa longueur mais à son intensité ». Ors, nul ne peut nier que tu as ceint intensément de tes forts et grands bras, tant dans ses joies et plaisirs que dans ses affres et labeurs, l’éphémère vie à laquelle nous sommes reconnaissant d’avoir engendré une si bonne âme.
Pardonne-nous de n’avoir su être à tes côtés et adieu l’ami.
ORAISON
Bras ballants et visage blême
Tête basse en pénitence de blasphème
Jambes lasses trainant une échine courbée
Parcoure les cieux d’un regard révulsé.
S’en alla au loin, pas à pas
A mesure qu’approche son trépas
Soulevant un nuage de poussière
Signe de souffrances et prières.
L’âme d’un sourire biaisé psalmodiant
Le cœur saigné suppliant le pardon
« Ô » Dieu tout clément de Jonas
Miséricorde de grâce.
MOH ZEGHOUD.
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