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Courrier d'Algérie N°1985 du 09/09/2010,
Tel un phénix qui renaît de ses cendres, le grand village d'Aït- Abdelmoumen qui relève administrativement de la daïra de Ouadhia, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a renoué, depuis quelques temps et après une profonde léthargie, avec ses valeurs d'antan. En effet, résolus à rétablir de l'ordre, les citoyens, regroupés autour des comités de village, chapeautés par une coordination, ont fini par instaurer une gestion des affaires de la cité à la façon d'un «micro- Etat», gestion prise en main par des bénévoles. S’inspirant de traditions collectivistes, la structure socioculturelle de ce mouvement brandit l'accaparement du pouvoir local en établissant une discipline caractérisée par une profonde réflexion tournant tant autour du quotidien des villageois que du développement. Ainsi, la considération des règles de vie communautaire, de l'urbanisme et de l'environnement sont mis au devant de toutes les préoccupations. « A travers la feuille de route établie par les notables, en concertation avec la population, nous nous sommes assignés comme objectif majeur de repousser tout obstacle de promiscuité et les fléaux sociaux pour lesquels nos aïeux ne faisaient recours à la justice officielle qu'en dernier ressort », nous affirmera Said Rezig, l'un des membres du comité de Tighilt Oumézir. Ce dernier soulignera que les caisses du village sont alimentées par les cotisations citoyennes et la participation de l'émigration qui s'est de tout temps organisée en conséquence. Néanmoins, cette organisation n'ambitionne en rien la substitution à l'Etat. Mais, le sentiment d'abandon par les pouvoirs publics provoque parfois le désarroi des citoyens qui se sentent livrés à eux-mêmes. Dans ce sillage, un autre membre du comité a mis en exergue moult projets de développement lancés et réalisés par leurs propres moyens. A titre indicatif, les stèles érigées à la mémoire des Chouhada et celles marquant la vie de Na Saâdia T'guemount et Da Ahène Guidhir qui ont estampillé leur passage dans ce monde par des actes combien nobles portant sur l'accouchement des femmes, pour la première, et la circoncision des enfants pour le second. Dans ce sillage, la coordination des comités de villages a organisé, cette année, la circoncision collective au profit de près d'une centaine de bambins du village, comme elle avait concocté un programme louable ayant porté sur une grandiose réception à l'endroit des lauréats des examens scolaires, tous paliers confondus. Nonobstant, malgré les colossales cagnottes attribuées par l'Etat dans le cadre de divers programmes de développement, cet immense village, qui est peuplé de plus de 15 000 habitants et qui doit théoriquement être hissé au statut de commune, est carrément négligé quand on sait qu'en 2010, il ne dispose pas encore d'un lycée. Ainsi, las d'attendre la bienveillance des pouvoirs publics, ces pauvres citoyens se sont résolus à prendre leur destin en main en ne comptant que sur eux-mêmes. Sans cette volonté, ce village ressemblerait actuellement à ces nombreux douars où le temps s'est arrêté, loin de tout, de la civilisation et du confort contemporain. Au demeurant, autant préciser que les membres de cette coordination souhaitent une implication de toute la population qui est appelée à faire montre de civisme afin de parvenir à mettre à nu certains aléas. Dans ce sens, il est temps d'appeler un chat par son nom et prendre le taureau par les cornes pour dénoncer nommément ceux qui continuent à semer la pagaille. Sans pudeur aucune, ces derniers qui s'attaquaient à de pauvres gens ont fini par porter atteinte aux biens. L'exemple édifiant est celui du réseau téléphonique qui ne fonctionne plus par faute de délestage de tous les câbles. Ce qui pénalise, à plus d'un égard, toute la population en général et les scolarisés en particulier puisque ces derniers ne peuvent même pas tirer profit de la nouvelle technologie, voire l'Internet. Par ailleurs, pour reprendre le célèbre adage qui disait qu'on ne doit pas cacher le soleil avec un tamis, il faudrait crier à qui voudra bien l'entendre que la protection de ce village relève du dernier souci des autorités locales, notamment des services de sécurité qui n'ont jamais osé bouger le petit doigt quand de tels aléas leur sont signalés. Un comportement qui dépasse tous les questionnements. Par ailleurs, on ne peut parler d'Ait-Abdelmoumen sans évoquer les noms de ceux qui ont marqué de leur empreinte les milieux juvéniles, voire culturels. Dans ce volet, on cite d'emblée Ammar Khodja Mhamed qui a chanté la vie, l'amour, l'émigration…, Sekhi Kaci, Zeghoud Omar et son frère Ali,Yeddou Karim ou encore Vava Inouva
signé avec le pseudo M. ZOUAOUI
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