PAUVRES VILLAGES
TAJMAYT d’antan (jusqu’aux limites du siècle dernier) était l’organe suprême de commandement. Elle administrait la société dans toutes ses actions et préservait la cohésion du village (renforçant ainsi l’A£REC et par extension la Kabylie entière). Afin de sauvegarder un cadre de vie serein (quelque soit l’austérité qui imprégnait le village), TAJMAYT intervenait dans les affaires de particuliers lorsqu’elle était sollicité et s’imposait d’elle-même dès qu’une situation entre individus dégénérait, ainsi que dans tous ce qui est afférent à la structure globale du village (concret et abstrait). La réaction qu’elle provoquait en tant que catalyseur, qualité que conférait la notabilité de chaque membre, confrontait les protagonistes et permettait ainsi de résoudre ou canaliser tout problème pouvant générer une discorde entre individus ou engendrer une éventuelle scission remettant en cause l’unité du village.
Dehors, nous assistons de nos jours à une métamorphose (phénomène dû à l’affiliation aux structures associatives – Bien des choses sont à dire à ce sujet, mais là n’est pas le propos). L’honorable TAJMAYT s’est mue en banal comité (il est plus séant d’admettre qu’elle a été transformé afin d’annihiler la relation au passé, à notre l’histoire, pour des raisons non avouées, mais pas très difficile à comprendre) dont la mission, au lieu de jouir des bienfaits d’une doctrine progressiste, s’effiloche comme « Peau de chagrin » et met à nu un négativisme supplée d’atrophie.
Nous en donnons pour exemple le comité qui nous concerne, en l’occurrence « l’Assemblée de TASSOUKIT » qui persévère dans la conduite absentéiste héritée des récentes assemblées ayant régies la cité durant ce début de siècle. Pour étayer nos remarques nous citerons, entre autres, quelques manquements à différents devoirs. Devoirs auxquels les membres se sont astreints volontairement ou par obligation morale (obligation instaurée, à tort, par un mode de représentativité contraignant tous les résidents adultes à assumer ce rôle durant un mandat de trois années, sans tenir compte des aptitudes et critères qualitatifs afférents à cette responsabilité). TAJMAYT ou comité, qu’importe l’appellation, il n’en demeure pas moins que l’assemblée, par le biais de ses membres, doit (individuellement et collectivement) veiller a:
-- LA SALUBRITE DU VILLAGE : Nos routes, chemins et pistes sont parasités par des dépotoirs à ciel ouvert. Une vulgarité en progression, car impunie, sévit dans les places publics créant un climat d’insécurité des biens et des personnes dans l’indifférence totale. Des batailles rangées, rappelant les temps anciens, où, armes blanches et fléaux causant des blessures meurtrières ne firent pas même sourciller les membres du comité.
-- UNION DU VILLAGE : Divers quartiers (à différentes périodes) dépourvus d’eau, d’électricité, d’assainissement, de pistes adéquates, d’infrastructures culturelle et sanitaire etc. n’ont suscité de la part des assemblées, hormis des réclamations écrites et démarches administratives, aucun sentiment ou d’élan de solidarité (élément essentiel sans lequel toute union serait illusoire) pour satisfaire les besoins respectifs à chaque quartier, dans des délais respectables et réhabilité l’esprit de l’entre-aide sociale.
--PROJET EN PERSPECTIVE : Nuls. Rien, si on exclut l’intention de ne plus renouveler l’abonnement à Berbère télévision.Economie, obscurantisme, xénophilie, normalisation ? Le motif nous échappe, mais ne nous laisse pas indifférent. L’on ne peut que supputer. L’attente et la passivité étant les attributs de l’incompétence, nous n’osons même plus espérer. Tout comme les seigneurs et colons d’antan ne se préoccupaient que des taxes et dimes, les comités de nos jours se soucis en priorité des abonnements annuels. Finances réservées pour couvrir les frais de logistique du comité et d’enterrements des citoyens. A propos d’enterrement nous conclurons ce constat par la condamnation d’une inadmissible caution au détriment de la cohésion :
--HARMONIE DU VILLAGE : Absence manifeste de la majeur partie des citoyens (80% voir plus) y compris les membres du comité, ainsi que le représentant de l’A.P.C. (cohabitant du village et qui auparavant s’affichait ostentatoirement), à plusieurs enterrements d’enfants du village, sous prétexte, jamais révélé ouvertement (hypocrisie oblige) d’appartenance religieuse n’ayant pas droit de cité. Le droit de culte reconnu par toutes les nations, y compris la notre, n’est pas encore admis dans certaines contrées dogmatiques, réfractaires et rétrogrades. Combien même ce motif peut sembler vraisemblable, il n’aura à nos yeux aucune valeur humaine et ne sera jamais comptabilisé au profit d’une foi digne de ce nom tant que la compassion sera une vertu.
« Reposez en paix, vous qui souffrirent l’iniquité durant votre existence et qui de surcroît furent affligés d’ostracisme en rendant l’âme à l’Omniprésent, Omniscient et miséricordieux a qui nous rendons tous Grâce comme chacun sait, comme chacun peut. Amen ». Le comité ne doit pas s’immiscer dans les libertés individuelles, d’autant plus qu’il a fourni le matériel, les matériaux nécessaires et pris en charges les frais des sépultures. Ce comportement en porte-à-faux explique l’absurdité de la contradiction, mais duquel, malheureusement, l’on ne sait que déduire : « volonté délibérée » ou « acte irréfléchi ». Des deux l’une sent plus mauvais que l’autre.
Le comité gagnerait beaucoup, et nous bien plus, en s’acquittant de ses responsabilités sans dépasser les prérogatives déterminées par sa mission. Mission, entre autre, qui consiste à s’opposer à toutes formes d’inquisition d’où qu’elle vienne ou, tout au moins la dénoncer, a la limite ne pas la cautionner.
BRISEZ VOS CARCANS - SORTEZ-DE VOS CITADELLES - SOYEZ PRESENT SUR LE TERRAIN- CREVER LES ABCES PUTRIDES -- NOS PLAIES NE GUERIRONT QUE MIEUX.
Vanité de vanité tout n’est que vanité, sauf Dieu et le peu de bien que l’on aura put faire. Fadma at Menssour Amrouche.
PS : Il est à noter que : sans l’indifférence des citoyens en général (à chacun son motif), la situation ne serait pas ce qu’elle est. A bon entendeur, salut. TASSOUKIT LE 12-06-2012 MOH ZEGHOUD. Paru dans le journal « El Watan » le27-O6-12
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